Signification de Vesak
La signification de Vesak
Le jour de la pleine lune du Vesak est très auspicieux. En effet,
quatre évènements remarquables sont associés à ce jour appelé Vesak. C’est en effet en ce jour de
pleine lune de Vesak...
1. Que le Bodhisatta, le Bouddha
Gautama-à-venir reçut à l’époque du Bouddha Dīpaṅkara la prophétie lui assurant qu’il
deviendrait un jour lui-même un Bouddha.
2. Que le Bodhisatta naquit, et que poussa au même moment l’arbre de la Bodhi.
3. Qu’il atteint l’Eveil et devint un Bouddha Omniscient sous l’arbre de la Bodhi (à
35 ans).
4. Qu’il entra en parinibbāna (mort), la libération finale de toute existence
conditionnée (à 80 ans).
Le mot «Vesak» vient du terme «visākhā», le nom d’une constellation planétaire associée au jour de la pleine
lune du mois de vesākha dans le calendrier lunaire bouddhiste (le mois de vesākha correspond à une période d’environ 30 jours entre avril et mai dans notre calendrier grégorien, et au mois de
kason, 2ième mois du calendrier birman). Vesak, ce jour exceptionnel est commémoré par les birmans comme le «Jour du Bouddha»
1/La propéthie
Il y a quatre asaṅkheyya, périodes incalculables et cent milles cycles du monde, à
l’époque du Bouddha Dīpaṅkara, le Bodhisatta était un ermite au nom de Sumedha. Il possédait des pāramī exceptionnelles ou qualités spirituelles des êtres nobles qui étaient suffisamment développées afin de lui permettre de réaliser l’Eveil dans cette vie même.
Toutefois, voyant la grande souffrance des
êtres noyés dans les tourbillons du saṁsāra, le cycle des renaissances, son cœur vibra de compassion. Et il ne voulut pas atteindre
l’Eveil seul, mais formula le vœu de les y amener également, de les aider à traverser l’océan du saṁsāra et atteindre la sûre rive de Nibbāna.
C’est ainsi qu’au pied du Bouddha Dīpaṅkara, à qui il offrit cinq tiges de fleur de lotus, il reçut de ce dernier la prophétie qu’il deviendrait le Bouddha Gautama.
Animé par cette noble aspiration, le cœur empli d’une immense compassion, il se mit à œuvrer durant quatre périodes incalculables et cent milles cycles du monde, afin de développer les pāramī
(qualités spirituelles des êtres nobles) nécessaires, et endurant toutes sortes de souffrance sans aucun égard pour son corps physique et sa vie. Quel bel exemple inspirant que celui du Bouddha
qui sacrifia sa vie pour le bonheur des autres!
2/ La naissance
Le futur Bouddha vint au monde dans l’année 68 de Mahā Era[1](année 623 B.C), le jour de la pleine lune de Vesak, un vendredi dans le parc de Lumbinī, se
trouvant à mi-chemin entre Kapilavatthu, le pays de son père, le Roi Suddhodana et Devadaha, celui de sa mère, le reine Māyā.
La reine Māyā donna jour au Boddhisatta alors qu’elle se tenait debout au pied d’un grand arbre sāla, saisissant de sa main droite une branche de ses branches en pleine floraison.
Et au même instant poussa l’arbre de la Bodhi sous laquelle il atteindra l’Eveil.
3/ L’Eveil
35 ans après, dans l’année 103 de Mahā Era (année 588 B.C), le jour de la pleine lune de Vesak, un mercredi,
le Boddhisatta réalisa l’Eveil Suprême et devint un Bouddha Omniscient, Sammāsambuddha.
Durant la première veille de la nuit, il
réalisa les pouvoirs psychiques et put se rappeler
ses existences passées (pubbenivāsañāṇa). Durant la deuxième partie de la nuit, il acquit la vision supranormale
(dibbhacakkhañāṇa) et put ainsi voir ce
qu’il arrivait à tous les êtres dans les trente-et-un plans d’existence. Durant la dernière partie de la nuit, il réalisa la sagesse (āsavakkhayañāṇa) qui déracine tous les kilesa, pollutions mentales. Enfin
à l’aube, il acquit la sagesse omnisciente (sabbaññutañāṇa) qui lui permit de connaître tout ce qu’il y avait à savoir dans les univers.
4/Le parinibbāna
En 148 de Mahā Era (543 B.C), le jour de la pleine lune de Vesak, un mardi, le Bouddha à l’âge de 80 ans, soufra de dysenterie et s’allongea la tête orientée vers le nord, sur une couche préparée
par le Vénérable Ananda entre deux arbres sāla, dans le bosquet sāla à Kusinārā.
Malgré son état de grande fatigue, le Bouddha continua durant toute la nuit à donner des conseils à tous les personnes laïques, êtres célestes et moines qui étaient présents. Et à la petite aube,
il donna son dernier enseignement «vayadhammā sankhāra, appamādena sampādettha»,
«les phénomènes conditionnés sont impermanents, n’oubliez pas, avec vigilance/attention, pratiquez jusqu’à
la réalisation complète.» Ce furent les dernières paroles du Bouddha qui résument à elles seules les quatre-vingt quatre mille unités de Dhamma données durant les quarante-cinq
années que le Bouddha enseigna.
Le Bienheureux entra alors en parinibbāna, la libération finale de toute existence conditionnée. Et à ce moment, la terre trembla.
Extrait de l’enseignenement donné par Sayagyi Daw Sobhanā à l’occasion de la célébration du Vesak, le 5 mai 2012 à Santisukha, France.
dddddddd
[1] Mahā Era, la Grande Ere, calendrier commencé par le Roi Añcana, le beau-frère de l’arrière grand-père du Bouddha.